Il fait nuit. Nous sommes deux autour de la table de la cuisine. Il y a un homme que j'aime assis en face de moi. La lampe au-dessus de nous éclaire tout. Je me lève, sors de la cuisine. Je marche et la maison s'agrandit de plus en plus, les pièces s'étendent à l'infini. Il y a des lits partout, des coins du feu qui me réchauffent les mains quand je passe devant eux, des cuisines qui sentent le poulet grillé et les épices, des pièces remplies de musique et de jambes sans corps qui dansent. Il y a une forêt de grands pins dans les salons. L'homme grimpe aux pins. Il se met à lire sur les branches. Je lui crie notre maison aura un toit, notre maison aura un toit pour lui dire de descendre. Ça devient une chanson. La chanson est chantée par plusieurs versions de moi. L'homme reste en haut de l'arbre, il ne m'entend pas.