Une nuit, j’ai rêvé que j’étais dans le RER A où devait avoir lieu le tournage d’un film. Je devais incarner Maurice Chevalier et j’errais dans le train en essayant de trouver les mimiques de mon personnage, ses attitudes… Sauf que je n’avais qu’une très vague idée de ce à quoi pouvait ressembler Maurice Chevalier. L’angoisse commençait à monter. Là, je croise David Bowie jeune qui me donne un flacon de vernis à ongle pailleté. Je file ensuite dans le wagon de la maquilleuse/costumière. Elle me propose un costard entièrement brodé de sequins et à l’imprimé « léopard des neiges ». Elle me suggère de le porter sans soutien-gorge. Je suis sceptique. Après cela, je me retrouve à faire une balade dans les bois, juste à côté des 12 Colonnes, à Cergy-Pontoise. Je prépare un futur voyage à New York, parlant seule à voix haute, tout en chantonnant. Je vais ensuite à New York. Je n’en vois que la Skyline. Je dois rejoindre un groupe d’amis dans le New Jersey. Nous nous retrouvons devant une maison en bois très délabrée. Une ancienne rock-star y vit, on dirait un mélange entre Iggy Pop et Lux Interior. On se croirait un peu dans un film de Jarmusch, mais aussi dans un film d’épouvante des années 80. On entre dans sa maison encombrée d’objets hétéroclites. On en ressort, effrayés. Le mec nous parle sur le perron, il nous montre des vieilles photos et des documents concernant ses ancêtres. Parmi eux, il y a une « Mary Shelley », dont la tombe jouxte la maison. Je reviens à Paris. Je visite une galerie dans le Marais, j’y rencontre une amie. On a rendez-vous à la terrasse d’un café. Un vieil homme nous y attend. Il partage sa table avec Tina Turner et Elton John. Je commence à parler avec eux et Elton me propose de faire un duo avec lui dans son prochain concert. Je dis oui, mais j’ai peur, car je ne sais pas chanter.
Une nuit, j’ai rêvé que j’étais dans l’appartement dans lequel j’ai passé une partie de mon enfance. J’étais adulte, et il y avait mon frère Grégory et ma mère. Sous un grand buffet, je trouve un bloc d’halva périmé. Je décide quand même de le gouter (je ne suis pas Taureau pour rien !). Un peu sec, mais pas trop mal. Mon frère et ma mère me disent qu’il s’agit d’un cadeau du frère de ma belle-sœur, un soi-disant chanteur anglais, Jarvis Cocker. Que s’il avait été si célèbre et riche que cela, il nous aurait fait un cadeau un peu plus distingué. À cette annonce, je commence à sauter partout et à crier. Jarvis Cocker dans la famille, incroyable! Je leur dis qu’il est super connu, que c’est quand même le chanteur de Pulp. Ce n’est pas n’importe qui! Ils sont sceptiques. J’essaye alors de leur montrer des photos ou de leur faire écouter ses chansons, mais dès que je tape son nom sur le clavier de mon téléphone ou de la télécommande, « JARVIS » devient « JERRY », « JACKY », « JASON ». Il est introuvable et je passe pour une boloss. Alors je sais aussi qu’à un moment, toujours dans cet appartement, il y a une histoire avec des mini pieuvres mutantes trop mignonnes et très agressives qui essaient de s’échapper de petits aquariums, mais cette partie de mon rêve reste trop floue pour être développée davantage. Après tout ça, je me retrouve sur scène, avec deux pianistes. On doit faire un spectacle de reprise. Au début, le public n’est pas trop réceptif à notre playlist. Je me mets à chanter « Another day in Paradise » de Phil Collins de la façon la plus cheesy possible, ils adorent. Standing ovation. Je sors de scène triste car je considère cela comme un échec artistique.
Une nuit, j’ai rêvé qu’on me confiait, avec un autre artiste, la direction artistique d’une exposition. Celle-ci avait lieu sur le quai de la gare RER de Cergy-Préfecture. Alors au final, je n’avais pas fait grand-chose (quasiment rien, à part des stories), mon collègue s’étant bien plus impliqué dans le projet que moi, mais le résultat était incroyable, vraiment la meilleure exposition de ma vie.
Une nuit, j’ai rêvé que j’étais dans la maison de mes grands-parents, au fin fond de la Normandie. Par la fenêtre de la cuisine, qui donne sur le jardin, j’aperçois un homme qui se promène. C’est Rowan Atkinson, aka Mr. Bean. J’ouvre la fenêtre et il vient me parler. Super sympa, mais un peu timide. Il me dit qu’il est en vacances dans le bocage normand et qu’il a mangé plein de fromage. Que les fromages en France sont les meilleurs, même s’ils puent la mort. Là, il me sort de sa poche un vieux morceau de pain ratatiné enroulé autour d’une tranche de fromage et il me le fait sentir, car pour lui, celui-là, c’est le pire et il en a gardé un échantillon.
Une nuit, j’ai rêvé que j’étais dans le désert. Il faisait très chaud, et je me trouvais près d'un immense réseau de grottes. Il y faisait plus frais, et elles étaient équipées de vidéoprojecteurs. On pouvait s'y abriter, et des clips vidéo y étaient projetés. À un moment, je m'y retrouve seule, je zappe avec une télécommande pour trouver un clip qui me plaît. Là, Jay-Z arrive et me demande très poliment de baisser un peu le son, car Beyoncé dort juste à côté. Ils viennent en effet d'acquérir une villa troglodyte cachée dans un énorme rocher. Un peu après, je prends l'avion avec eux et je demande à Beyoncé si elle veut bien m'aider pour mon travail. Je dois vendre de l'électroménager à un riche milliardaire, un peu beauf, mais plein d'avenir. Un futur Bernard Arnault. Je lui demande d'arriver à mon bras dans le magasin dans lequel je travaille et où le milliardaire m'attend. Ça l'impressionnera, j'en suis convaincue. En arrivant devant lui, elle le snobe et elle va s'allonger sur un banc, en faisant semblant de dormir. Le mec est super véner. Je vais voir la chanteuse discrètement et je lui mets un gros coup de pression en lui disant qu'elle est en train de niquer ma réussite, qu'elle me grille auprès de celui qui pourrait potentiellement me sortir de la précarité. Qu'elle est égoïste et que ça ne lui coûte pas grand-chose de m'aider. Elle se lève et va lui dire bonjour en s'excusant, prétextant une fatigue intense due à sa tournée. Il est content. On tourne un clip dans le magasin.
Une nuit, j'ai rêvé que je regardais la télé avec ma mère. On tombe sur un documentaire sur Fassbinder. Tout d'un coup, on se retrouve à l'intérieur. On est toutes les deux dans une grande ville allemande, dans les années 70. Je suis contente car ma mère n'a quasiment jamais voyagé de sa vie. Il y a Rainer Werner Fassbinder devant nous, qui marche dans la rue. On est dans le quartier de St. Pauli, à Hambourg. Je suis trop contente d'être là ! Je vais enfin pouvoir rencontrer le groupe d'ultras antifascistes de Sankt Pauli ! Au détour d'une rue, il y a des vieux bâtiments en briques, entièrement décorés de peintures et de dorures. Ça ressemble un peu au centre-ville de Bâle. Je lis sur un panneau que ces monuments anciens et imposants ont la particularité de ne tenir que dans un équilibre précaire.
Une nuit, j'ai rêvé que j'allais chez ma mère, à Cergy. J'arrivais près de sa rue, quand soudain jaillit devant moi, sur la route, un mec sur un énorme quad. C'était le mari de la sœur de mon beau-père, Fabrice, un daron, vêtu du même costume que porte Bruce Lee dans Le Jeu de la mort (celui d'Uma Thurman dans Kill Bill). Il fait nuit et il porte de grosses lunettes de soleil. Il conduit le quad d'une main, l'autre tient un énorme fumigène, qu'il fait virevolter dans les airs. J'arrive chez ma mère et je lui raconte. Elle trouve ça super stylé, ça l'inspire. Elle veut que l'on fasse une collab. Elle veut qu'on tourne une vidéo, une sorte de clip à la Romain Gavras. Elle s'imagine au milieu d'un champ boueux, celui qui se trouve derrière son immeuble, vêtue d'une veste blanche en lin et d'une robe noire. Elle tient absolument à ce que le mot « making-of » soit peint en blanc sur sa robe. Elle veut plein de quads derrière elle, un ballet motorisé. Plein d'effets pyrotechniques. Des mecs avec des fumigènes, des tirs de mortiers. Et elle, au milieu, super véner face à la caméra. Balançant toute sa haine. Je trouve ça génial. Je lui dis que ça ferait un chef- d'œuvre. Je me dis qu'il faut absolument que je note tout ça pour faire un dossier de subvention.