Cette nuit j’ai rêvé d’un poète volant. En fait je me promenais en voiture sur des chemins de terre entourés de pâtures et il y avait, au bout du chemin, des rangées de grands arbres. Tout près, il y avait un poète assez jeune avec des cheveux un peu longs et qui était dans les airs ; il tournait doucement autour de la cime des grands arbres, un peu comme une soucoupe volante. Je le voyais depuis ma voiture, alors je m’avançais vers lui, qui également s’approcha et redescendit de quelques mètres. J’étais sorti de la voiture et je l’entendis qu’il parlait doucement, mais je ne comprenais un traître mot de ce qu’il disait. Je le filmais, pour montrer que vraiment il ne touchait pas terre ; je cadrais sa tête un peu ronde avec ses cheveux bouclés, puis ses habits gris ; enfin je zoomais sur ses pieds qui s’approchaient des herbes et des fleurs de la prairie. Il avait des chaussures un peu usées, d’un cuir marron foncé, des vêtements élimés. Le poète s’était bien rapproché de la voiture maintenant, il ne parlait presque plus et il n’était même pas à vingt centimètres du sol. Je lui ai finalement proposé d’aller prendre un verre (ou vers ?).