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rêvé pendant l'hiver 2017-2018
par Éléonore Pano-Zavaroni


Nous étions quatre ou cinq sur quelque chose, une plateforme ou un bateau de forme ovale. Ça tanguait légèrement suivant la houle douce. L’horizon tout autour n’était que mer et ciel, tout à fait bleu. On pouvait dormir dans des chambres au sous-sol moyennant finance, sinon, ce qui était notre cas, dormir sur le pont. La température était stationnaire le jour et la nuit – 25 degrés environ.
La surface du pont était un self-service géant, un carrousel où tout se faisait à un rythme lent, avec un personnel très discret. On pouvait trouver tout ce dont on avait besoin, de la nourriture ou autres produits vitaux.
Du bois était entreposé au même titre, bien rangé par sections, formes et longueurs, et des outils. Ce bois était à disposition des passagers pour construire des radeaux ou autre chose.
Ainsi, chaque jour, nous construisions un radeau et allions dériver au milieu de l’eau, puis rentrions sur le pont. Le radeau était alors défait et le bois rangé. Le lendemain, nous arborions un tout autre radeau. C’était logique.