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rêvé en avril 2024
par Justine Arnal


Je partais en pleurant d’une séance d’analyse ; avec le sentiment que jamais, je ne la connaîtrais réellement.
Elle me rattrapa en courant, se mit à marcher à mes côtés dans la rue, en me parlant soudain en alsacien. J’étais émerveillée de découvrir qu’elle parlait la langue de ma mère.
Mais cet émerveillement fut vite doublé d’un sentiment de honte : si je la comprenais, je ne pouvais pas lui répondre. Et encore moins lui dire que je ne le pouvais pas car je ne parlais pas alsacien, contrairement à ce que je lui avais laissé croire.

Puis j’étais devant chez elle : une grande maison vitrée face à la mer.
Soudain elle n’était plus à mes côtés, mais à l’intérieur de sa maison.
Elle me regardait par la fenêtre de son bureau.
Dans la vitre, la mer derrière moi se reflétait en elle qui me faisait face. Les vagues bruissaient, mauves, vertes et bleues, en son visage.
Nous nous regardions en elles.