a

rêvé 2024
par Maël Guesdon


Je prends la sortie pour déjeuner. La cargaison est encombrante. Il ne s’agit que de petites choses fragiles. Je sors de la voiture pour fumer et je me souviens que je ne fume pas Je me dis « Les herbes sont folles ». Je ne sais plus ce que raconte le film ni si les herbes sont folles ou flottantes ou sèches ou hautes. Puis je cherche l’affiche dans le coffre. Le garagiste qui m’attend au bout du chemin est en fait un architecte joué par un acteur français dont je ne me souviens plus du nom. C’est l’acteur le plus connu de France. Il a préparé une sorte de buffet à volonté. Comme j’oublie toujours le nom des acteurs, ça me rassure. L’acteur fait semblant de réparer la voiture, je le vois car il ne fait que des gestes parfaits et je me dis : cela n’existe pas. Les gestes parfaits n’existent pas. Et je le vois aussi parce que, autour de moi, tout change très vite sauf la voiture. Il n’y a pas de maison, il n’y a pas de garage. Il n’y a qu’une sorte de piste d’atterrissage pour hélicoptère. Je suis en train de manger de petites fleurs qui ont les couleurs des dragibus. L’acteur est sous la voiture, je ne vois plus que ses jambes qui font les gestes parfaits d’un garagiste qui regarde sous une voiture, on dirait les gestes d’un enfant qui ne sait pas marcher.